C'est en fin 2006 que la commune de PLABENNEC n'écoutant qu'une partie de sa majorité a voté en faveur de l'implantation d'un site de traitement des mâchefers au lieu dit KERBRAT-GOUESNOU ceci  malgré l'opposition des riverains et des élus de la commune riveraine la plus concernée GOUESNOU.
Comment PLABENNEC  peut-il ignorer le principe de précaution et faire courir un tel risque aux populations environnantes ? Le site prévu pour traiter jusqu'à 40000 tonnes va pour le moment accueillir 30000 tonnes qui proviennent de l'incinérateur du SPERNOT de BREST Métropole Océane BMO. Il est admis que ces cendres peuvent contenir jusqu'à 1% de métaux lourds et entre 5 et 10 µg par  tonne de dioxines.
Comment des élus responsables peuvent-ils faire prendre un tel risque aux populations en sachant qu'on va brasser de tels produits à leur porte dans des installations de carrières qui culminent à 11m de haut ? (chargement, criblage, percuteur, soufflerie ... ) ?
Comment des élus qui ne parviennent même pas à faire respecter des règles de base vis à vis de l'environnement dans cette même zone  industrielle feront-ils respecter leurs engagements ?  ( on voit régulièrement des feux de peinture, de plastique, des résidus de sablage qui coulent dans les eaux pluviales ...) ?
Comment  peut-on être si crédule par rapport aux affirmations des promoteurs d'EUROVIA ? Regardez l'exemple toujours non résolu de REDON où il a fallu abattre des centaines de bêtes et  jeter  des millions de litres de lait. Là plus d'industriel ou de scientifique affirmatif, on voit bien comment le sujet dioxine est difficile à maîtriser.  Et encore une fois c'est le contribuable qui paie !
Pourquoi  n'avons nous jamais eu accès à des données chiffrées et détaillées sur ces produits et sur des installations équivalentes? Pourquoi n'avons nous aucun détail  sur le montage financier ?
Nous n’avons pas le droit de laisser camoufler ce poison sous les routes. Il est de notre devoir de ne pas laisser faire ça à nos enfants !
Nos nouveaux élus restent désespérément impassibles pour bloquer ce projet dément, et interdire le traitement et l’utilisation de ce produit toxique sur la commune et ses environs.

Le 15 avril 2008 le CODERST a rendu son avis favorable au projet. Pour ce conseil  un élu se disant  opposé au projet a laissé sa place au profit d'un initiateur favorable. Ils sont décidément courageux nos représentants politiques !

Le 18 juin 2008 l'autorisation d'exploitation a été délivrée par le préfet.

Le 7 novembre 2008 une requête en annulation du permis de construire est déposée par notre association auprès du  tribunal administratif de Rennes. 

Le 12 mars 2009 Deux requêtes contre l'arrêté d'exploitation sont déposées par notre association et un groupe de particuliers auprès du  tribunal administratif de Rennes.

Le 28 avril 2009 a eu lieu la première CLIS en présence du Sous-Préfet, d'élus, d'associations dont EPKG, de l'exploitant et de la DRIRE.

Juillet 2009 Début du terrassement sans attendre le compte rendu de la CLIS  et au mépris des populations. Alors que 2 recours sont déposés contre l'arrêté d'exploitation.

29 Juillet 2009 : l'association EPKG rencontre à la Sous-Préfecture de Brest le Sous-Préfet  et Mr Derrien de la DRIRE suite au démarge des travaux pour leur faire part de notre inquiétude concernant les risques liés au fonctionnement de la plateforme pour l'environnement et la population. Nous nous inquiétions aussi de la capacité du bassin de lixiviats qui à notre avis était insuffisante.

3 Décembre 2009 : Seconde CLIS SCORVALIA à la mairie de Gouesnou. Réunion précédée d'une visite du site par les membres de la CLIS.

Juillet 2010 : Alors qu'aucun contrôle de conformité n'a été effectué et que les travaux ne sont pas terminés arrivée des premiers mâchefers.

Octobre 2010 : Début du traitement des mâchefers et CLIS n° 3.

Novembre 2010 : Après seulement 5 mois d'exploitation SCORVALIA est déjà dans l'obligation d'évacuer le trop plein du bassin de 2500 m3 vers une station d'épuration. La capacité insuffisante du bassin a souvent été relevée par EPKG. On peut pourtant lire dans le dossier d'étude d'impact déposé par SCORVALIA : " Le bassin a été largement dimensionné pour contenir les eaux de plateforme en tenant compte d'une part des eaux utilisées pour l'arrosage et d'autre part des pluies exceptionnelles correspondant à un orage décennal. " Il est maintenant clairement démontré la pertinence de nos inquiétudes. Ces eaux mêmes traitées en station d'épuration garderont les dioxines et métaux lourds et sont rejetées dans la nature !

Décembre 2010 : Le bassin des lixiviats est au niveau du débordement. Aussi EPKG demande une CLIS exceptionnelle. Demande rejetée par le Sous-Préfet et élus bien discrets. Le trop plein est évacué en station d'épuration. Ces stations sont elles conçues pour retenir les métaux lourds ?

Mars 2011 : Rejet par le tribunal administratif de Rennes du recours de l'association EPKG au motif que notre association a une vocation nationale et non locale

Avril 2011 : CLIS n° 4 : Selon l'exploitant, l'évacuation des eaux chargées en polluants vers une station d'épuration a représenté 4500 m3 en 2010 soit plus du double de la capacité normale du bassin (ceci en 6 mois d'exploitation et un bassin vide au départ).
Selon la DREAL il n'y a là rien d'anormal !

Mai 2011 : Dépôt par l'association d'un recours en appel suite au jugement de mars 2011.

Juin 2011 : A peine 1 an après le début de l'exploitation déjà des effets visibles de la pollution. La végétation extérieure au site est littéralement brûlée face au casier de déchargement du mâchefer.

Octobre 2011 : En totale contradiction avec l’arrêté d’exploitation les évacuations massives d’eaux polluées ont repris. Ces eaux sont envoyées vers la station d’épuration du port pour finir dans la rade de Brest !

Février 2012 : Rejet par le tribunal administratif de Rennes du recours des riverains contre l'arrêté d'exploitation. Les riverains sont condamnés a versé 1200€ à SCORVALIA

Avril 2012 : Dépot d'un mémoire en appel par un groupe de particuliers auprès de la cours d'appel de Nantes

1er Juillet 2012 : Entrée en vigueur  de l'arrêté du 18 novembre 2011 qui encadre de façon plus stricte l'utilisation des mâchefers.

Mars 2013 : Rejet par la Cours d'Appel de Nantes du recours de l'association EPKG au motif que notre association a une vocation nationale et non locale. L'association est condamnée à verser 2000€ à SCORVALIA

Juin 2013 : Lors de la CLIS, Scorvalia reconnaît ne pas avoir de solution efficace pour stopper les évacuations de lixiviats vers la station dépuration pour entrer en conformité avec l'arrêté d'exploitation. Volume évacué en 2011 = 9000 m3 ; volume évacué en 2012 14000m3.
Lors de cette même CLIS Scorvalia devient réticent à fournir la liste des chantiers ayant reçu des mâchefers. 

Juin 2014 : Par un arrêt du 13 juin 2014 rendu par la Cour Administrative d'Appel de Nantes, cette dernière décide en faveur d'un groupe de riverains :
  • L'annulation du jugement du tribunal administratif de Rennes qui condamnait les riverains à 1200€ de frais.
  • De demander à Scorvalia de présenter une nouvelle demande d'autorisation avant le 31/12/2014
  • D'autoriser provisoirement Scorvalia à pousuivre son activité à volume réduit à 33000 tonnes
Décembre 2014 : Scorvalia a déposé un nouveau dossier de demande d'autorisation d'exploiter en préfecture, un an plus tard le dossier est toujours en étude ...

Janvier 2016 : L'exploitant avoue de très mauvaises analyses concernant les retombées de métaux lourds auprès du site et en particulier sur le plomb. Des pics de pollution montrent des pointes dépassants 100 fois les mesures initiales de l'état zéro.

Avril 2016 : Début de l'enquète publique visant à relier la plateforme aux réseau des eaux usées. Par ailleurs l'exploitant souhaite étendre la capacité à 45000 tonnes pour accueillir les cendres des sites de Carhaix et Briec.

Juin 2016 : Remise du rapport du commissaire enquêteur : Avis favorable pour régularisation de l'activité avec les réserves : traitement sur site des lixiviats ou couverture du site, et mise en place d'un système de surveillance permanent.
Avis défavorable pour l'augmentation de la capacité du site à 45000 tonnes tant que les réserves ci-dessus ne sont pas levées.

28 Septembre 2016 : Signature d'un nouvel arrêté par le Préfet du finistère. Désormais les lixiviats chargés de métaux lourds iront à la station d'épuration du port de Brest. Cette station dépuration n'étant pas concue pour retenir les métaux lourds ils se déverseront dans la rade... Encore une occasion manquée de faire les choses dans le respect de l'environnement.

8 Juillet 2017 Un permis de construire a été accordé par la mairie de Plabennec pour faire évoluer la plateforme

Fin décembre 2017 Les travaux d'évolution sot terminés :
  • Ajout de 7 toits sur les MIOM en cours de maturation
  • Connexion de la plateforme au réseau d'eau usées

 Nous sommes plus que jamais déterminés à empêcher d’empoisonner notre terre, notre eau et ses habitants !

Photographie d'un tas de mâchefers en sortie de four

mâchefers


Plateforme de Kerbrat Gouesnou

plateforme mâchefers Kerbrat Gouesnou à Plabennec