EPKG Environnement à Penhoat et Kerbrat Gouesnou

Contre l'implantation d'un site de traitement des mâchefers à Plabennec (29)

Risques liés aux mâchefers

Lors des différentes rencontres avec les promoteurs du projet aucune preuve n'a été apportée sur l'innocuité des mâchefers. Il parait en effet bien compliqué de préjuger d'un produit issu de l'incinération de tout un tas de produits qu'on ne connait pas allant des déchets ménagers aux déchets industriels en passant par des médicaments, les déchets hospitaliers les déchets de soins, les piles, les DEEE ( Déchets des Equipements Electriques et Electroniques)  ...

On sait que les mâchefers contiennent des métaux lourds, des dioxines, des PCB et quoi d'autre  ?
Ne laissons pas les mâchefers devenir le scandale des années à venir




Relargages des mâchefers dans l'environnement

Extrait de l'article de médecins chercheurs article_temoignages : en supplément des dangers de l'incinération :

Le rapport dénonce également l’utilisation des mâchefers d’incinération dans les remblais routiers et l’illégalité de cette pratique. Ils rappellent notamment que l’utilisation des mâchefers n’est réglementée que par une circulaire ministérielle provisoire du 9 mai 1994, qui ne prévoit pas, selon eux, une méthode d’analyse des risques suffisante : « elle s’appuie sur un protocole de contrôle des rejets de métaux lourds s’arrêtant à 3 lixiviations des mâchefers. Or, il a été expérimentalement prouvé par exemple pour le plomb que la courbe de relarguage des substances toxiques recherchées atteint son pic lors de la 10ème lixiviation », explique le GESDI.

Toxicité des mâchefers

Extrait du mémoire Doctorat INSA de LYON KAIBOUCHI SONIA ( Page 54)

"Le seul test de lixiviation ne permet pas de déterminer le potentiel toxique des MIOM.  Van der Sloot (2002) et Lapa & al.(2002) rappellent l'importance de pratiquer plusieurs analyses sur un type de mâchefer afin de caractériser celui ci. Ils ont montré que les seules analyses physico-chimiques des MIOM ne sont pas suffisantes et qu'il faut aussi les coupler à des analyses d'écotoxicité. ... Ce n'est pas le cas à l'heure actuelle puisque la possibilité de valorisation de ces matériaux ne prends pas en compte leur évaluation écotoxique."

Par ailleurs ce document traitant de recherches menées par l'ADEME - Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie ne laisse aucun doute sur la toxicité des mâchefers  : DST28-Ecocompatibilite.pdf 

Dioxines dans les mâchefers

Les mâchefers contiennent tous des dioxines et des furannes à des teneurs allant de 4 à 20 nanogrammes par kg de matière sèche. Sachant qu'une tonne de déchets incinérée produit environ 300 kg de mâchefers, il y aura de 1200 à 6000 nanogrammes de dioxine pour 1 tonne incinérée. La même tonne de déchets produira environ 7500 m3 de fumées qui, en respectant les normes(<0.1ng/m3 ), produiront environ 750 nanogrammes de dioxines.

Autrement dit, un incinérateur peut libérer dans la nature jusqu’à 8 fois plus de dioxines par ses mâchefers que par ses fumées. Pourtant jusqu'en 2012 il n'y avait aucune limite à la teneur en dioxines des mâchefers. Enfin depuis l'arrêté du 18 novembre 2011 dioxines et furanes contenus dans les mâchefers doivent respecté le seuil de 10ng I-TEQOMS /kg de matière sèche.
Un petit mémo technique : 10 ng/kg  = 10-8 grammes soit  0.00000001 grammes pour 1 kg
Cela veut dire :
  • 10-5 grammes / tonnes soit 0.00001 grammes pour 1 tonne
  • Soit 3 grammes /an au vue des 30 000 tonnes traités en plein air à Kerbrat Gouesnou.
Potentiellement donc au nez de la population de Gouesnou et seulement si ces mâchefers respectent ce seuil on brasse sans réelle précaution en plein air durant une année 3 grammes de dioxines et furanes.